En visitant la ville d'Epinal, je m'attendais à trouver néanmoins quelques traces de prétention, ou du moins d'arrogance, chez ceux qui, malgré tout, furent nos vainqueurs. Le spectacle auquel j'assistai fût un des plus déplorables de mon existence. Quel peuple soumis, abattu, résigné, pitoyable ! Le centre ville, limité à trois rues et à une église romane (somme toute assez pesante), se voyait cerné par des rues ternes et sales, piteuses et humbles, terriblement provinciales et sans aucune grandeur d'esprit. La grisaille humide du ciel semblait marqué les visages d'une effroyable médiocrité, et seuls quelques esprits un peu moins insignifiants que les autres, se risquaient à faire quelque peu la fête dans l'unique bar de la ville, qui ferme ses portes à une heure du matin. L'enthousiasme fébrile qui m'anime ordinairement laissa bientôt place à une pâle morosité. En quittant mon ami d'un long baiser langoureux mais néanmoins viril, je sentis mon coeur s'apaisé et au fur et à mesure que le train m'éloignait de cette sinistre région mon esprit s'animait de nouveau, comme réveillée d'une torpeur abrutissante, et enfin je crus fondre de joie en revoyant les élégants cloches dijonnais et l'inaliénable jovialité des Bourguignons. Je songeais alors combien la mort du Téméraire avait fait garder aux Bourguignons l'impérissable regret de leur grandeur et ainsi conservé pour toujours leurs nobles aspirations. A l'inverse les Lorrains s'étaient montré incapables d'être à la hauteur de la victoire, et, de désillusions en désillusions sombrérent dans l'accablement et la morosiré, de sorte que la bataille de Nancy s'avérait finalement être une indéniable victoire morale des Bourguignons portant bien haut leur capacité de s'égayer et de surmonter l'adversité.
lundi 29 octobre 2007
La bataille de Nancy, une victoire a posteriori de la Bourgogne
En visitant la ville d'Epinal, je m'attendais à trouver néanmoins quelques traces de prétention, ou du moins d'arrogance, chez ceux qui, malgré tout, furent nos vainqueurs. Le spectacle auquel j'assistai fût un des plus déplorables de mon existence. Quel peuple soumis, abattu, résigné, pitoyable ! Le centre ville, limité à trois rues et à une église romane (somme toute assez pesante), se voyait cerné par des rues ternes et sales, piteuses et humbles, terriblement provinciales et sans aucune grandeur d'esprit. La grisaille humide du ciel semblait marqué les visages d'une effroyable médiocrité, et seuls quelques esprits un peu moins insignifiants que les autres, se risquaient à faire quelque peu la fête dans l'unique bar de la ville, qui ferme ses portes à une heure du matin. L'enthousiasme fébrile qui m'anime ordinairement laissa bientôt place à une pâle morosité. En quittant mon ami d'un long baiser langoureux mais néanmoins viril, je sentis mon coeur s'apaisé et au fur et à mesure que le train m'éloignait de cette sinistre région mon esprit s'animait de nouveau, comme réveillée d'une torpeur abrutissante, et enfin je crus fondre de joie en revoyant les élégants cloches dijonnais et l'inaliénable jovialité des Bourguignons. Je songeais alors combien la mort du Téméraire avait fait garder aux Bourguignons l'impérissable regret de leur grandeur et ainsi conservé pour toujours leurs nobles aspirations. A l'inverse les Lorrains s'étaient montré incapables d'être à la hauteur de la victoire, et, de désillusions en désillusions sombrérent dans l'accablement et la morosiré, de sorte que la bataille de Nancy s'avérait finalement être une indéniable victoire morale des Bourguignons portant bien haut leur capacité de s'égayer et de surmonter l'adversité.
mardi 23 octobre 2007
Visite au musée de Semur-en-Auxois
Permettez-moi de vous en montrer quelques pièces afin de ravir vos sens pour mieux vous convaincre ensuite de la justesse de nos thèses :
Cette peinture est l'oeuvre d'Eugene Neste, professeur de dessin à Semur-en-Auxois. Observez à quel point les formes majesteuses des tours de la ville semblent épouser avec un naturel décontenançant les courbes féminines de la vallée de l'Auxois, impression renforcée par la netteté des coloris choisis par l'artiste. Au premier plan, les deux personnages semblent comme happés par la grandiosité du paysage qui les écrase, tout comme la France peut l'être face à la beauté de nos paysages (France tu as su dominer nos corps mais nos âmes t'échapperont toujours éternellement toi qui as vendu la tienne).
Observez à présent la grâce de cette sculpture trouvée près des sources de la Seine, la Femme y est exprimée dans toute sa préciosité légère, dans sa voluptueuse douceur, mais avec une finnesse psychologique rarement égalée, en y montrant (par la raideur de son nez camus où l'éclat de ses yeux perçants) toute la perfidie et la rouerie qui sont contenus dans son séduisant visage de courtisane.
Ce bas-relief provient de la prodigieuse collégiale de Semur-en-Auxois. Il montre une fois encore la bonhommie et les fastes bourguignons, on y voit Jesus s'offrant un opulent gueuleton (notez la modestie que ses convives parviennent à garder, même dans un copieux banquet). Comme toujours en Bourgogne les plaisirs de la bonne chère se mêlent aux plaisirs de la chair, et Jésus s'offre un bon vieux spectacle de flagellation pour agrémenter son repas tandis qu'une femme lascive lui lèche les pieds. Ô sublime art de vivre bourguignon, fûs-tu jamais exprimé de manière aussi vivante que dans cette sculpture candide et béate (mais néanmoins pieuse) ?
Mais, et au grand étonnement des esthètes que nous sommes, la salle qui nous ravit le plus fût sans nul doute la salle de géologie. Nous y observâmes avec stupéfaction une formidable collection de trilobites et d'ammonites offerts en pagaille au regard subjugué des visiteurs. N'est-il pas fascinant que 200 millions d'années avant que les escargots de Bourgogne ne s'illustrent dans le monde entier, cette noble terre était déja peuplée d'appétissants gastéropodes ? Obsersez leur placidité, leur lourdeur paisible et hardie, leur sensualisme tranquille, n'y-a-il pas déja contenu (en germe certes, mais avec beaucoup de vérité) ce quelque chose de vrai, de concrêt, de bon et d'énergique qui font l'âme bourguignonne ? Dire qu'en 200 millions d'années cette bonhommie solide et stable a su conservé sa force en la tirant de la terre même, de ses vallées limpides et fertiles et que certains jean-foutres prétendraient l'abolir au nom d'un malheureux accident de l'histoire ? Que l'image de ces gastéropodes, si décidément bourguignons que les scientiques ont appellé sinémurien, du nom de Semur, l'époque qui les a vu naître, nous serve d'exemple et nous donne confiance dans notre capacité de résistance.
Vous pouvez voir d'autres pièces du musée et de plus amples détails sur celui-ci à cette adresse.
Au cours d'un prochain article je vous démontrerai à quel point le Musée du Louvres est surfait, plat et sans le moindre intérêt, en un mot Français.
samedi 20 octobre 2007
Quelques précisions sur le mouvement de libération de la Bourgogne
qui sommes nous ?
Vous l'avez remarqué, aux cours des divers articles, la première du personne du pluriel autant que celle du singulier sont utilisés, qu'est-ce que cela signifie ? C'est très simple, l'auteur de ces lignes est un individu unique (c'est-à-dire moi), toutefois je me fais le porte parole de tout le MLB (mouvement de libération de la Bourgogne, pas la major league de baseball), vaste mouvement, pas encore structuré en parti mais qui regroupe de très nombreuses personnes et auquel tous les Bourguignons de coeur peuvent être membre, par simple solidarité (même passive).
Ce site est-il une plaisanterie ?
Je balaye l'objection immédiatement, s'il m'arrive de faire preuve d'un peu d'humour, les aspirations du MLB n'en sont pas moins extrêmement sérieuses et sont à prendre comme telles.
L'indépendance, pourquoi faire ?
haha, voilà la question que quelques personnes ont cru pertinent de poser, ce qui ne manque jamais de me faire sardoniquement rigoler. Demande-t-on à un esclave aux fers pourquoi il désire sa liberté ? A-t-on demandé à jean Moulin pourquoi celui-ci voulait libérer la France de l'occupation allemande ? L'indépendance a toujours été le rêve des Bourguignons, qui ne se sont jamais senti d'affinités avec la France et nous vivons sur la lancée inexpugnable des ambitions du Téméraire, que nous entendons bien réaliser (ce qu'il a voulu faire par les armes, nous le ferons par la démocratie, retournant contre la France ses propres armes).
Et puis disons-le tout net, au risque de paraître un peu acariâtre, nous n'en pouvons plus de l'esprit français. Les Français ne croient en rien, ils vivent sans aucun idéal, n'ont plus aucune ambition. Ils se laissent porter mollement par l'existence et flottent sur leur consumérisme nihiliste. Ils dissolvent toute idée un peu élevée dans une ironie creuse et infertile, croyant ainsi tout prendre de haut alors qu'ils ne font que tout ramener à leur trivialité. Chaque idée neuve est accueillie par des sarcasmes, chaque élévation de l'esprit est dédaigné et préféré par des futilités vaines. Avec un tel esprit, quel projet un peu transcendant ce peuple est-il susceptible de porter ? Absolument aucun et l'actualité politique nous le répète quotidiennement. Par l'indépendance au contraire, nous recréérons en Bourgogne un nouvel enthousiasme, comme j'ai déja eu l'occasion de l'expliquer. Tout comme la libération du joug féodal par la commune a porté sur ses épaules l'élévation des cathédrales, la libération du joug français insufflera une vigueur insoupçonnée au peuple bourguignon qui s'exprimera par un art tout aussi supercoquentieux.
Je dirai enfin que la libération de la Bourgogne est le souhait naturel de tous ceux qui aiment sincèrement la Bourgogne et qui sentent au fond de leur coeur vibrer son faste et sa jovialité. J'irai même jusqu'à dire qu'on ne peut pas aimer la Bourgogne sans être indépendantiste, de même qu'on ne peut prétendre aimer les animaux si on ne les apprécie qu'à travers les cages d'un zoo.
L'indépendance, oui mais de quel territoire ?
Notre ambition à long terme est de réaliser le rêve du Téméraire et de reconstituer le Grand Duché d'Occident. Nous sommes toutefois conscients des difficultés que le morcellement et le partage des territoires ont provoqué, aussi dans un premier temps ne réclamons-nous que l'indépendance de toute la région bourguignonne et ferons-nous preuve de patience pour le reste, en gardant une confiance paisible dans la réalisation ce qui nous apparait comme la voie naturelle tracée par l'Histoire. Pour les autres territoires nous demanderons aux chefs d'Etat des différents pays concernés d'organiser des referendums dans toutes les régions qui constituaient le grand duché afin qu'ils déterminent s'ils veulent rejoindre la Bourgogne.
Voilà, en espérant que ces quelques réponses satisferont les esprits dubitatifs sur notre prodigieux projet et mes excuses pour ceux qui auront trouver ce message trop laborieux. Je reste bien sûr à votre disposition pour toutes vos questions et n'hésitez pas à vous servir des commentaires pour débattre des idées dont je vous abreuve.
mercredi 17 octobre 2007
La Bourgogne : une solution à la crise belge
Pourtant souvenez-vous, les Belges étaient qualifiés par César de peuple le plus brave de toute la Gaule, et à la Renaissance ils rivalisèrent artistiquement avec l'Italie en créant un art d'un sensualisme et d'une luminosité tout bonnement ébouriffants. A la Renaissance disé-je ? Ô coïncidence providentielle ou m'emporte mon article. Mais qu'observons nous à à la Renaissance ? La Belgique était bourguignonne ! heh oui messieurs, vous avez bien lu, Bourguignonne, malgré vos sourires platement ironiques. C'est sous la tutelle impétueuse et hypnotisante des ducs de Bourgogne, sous l'exemple de leur fougue et de leur audace que sont nés les Van Eyck, les Hans memling, les Van der Weyden, les Campin, les Gerard David , les Juste de Gand, les Binchois, les Dufay, les Ockeghem, les Obrecht, les Van der Goes et autres Thierry Bouts de derrière les fagots. Aujourd'hui belge est devenu synonyme d'imbécile heureux, de benêt amical, ou de sympathique couillon. Aussi pour recréer l'unité belge il faut refonder les bases de son unité et de son faste passé, j'ai nommé le Grand Duché de Bourgogne ! La bonhommie de ce peuple prouve sa profonde unité spirituelle avec la Bourgogne, déja inititée par l'ancienne Lotharingie (même si la Bourgogne n'en faisait pas partie, mais ne tergiversons pas sur des pécadilles insignifiantes). Ces deux peuples frères ont été séparés par la France. L'un noya son chagrin dans le vin, l'autre dans la bière, mais chacun conserva sa bonne humeur légendaire et entretint son dégout de la France (la Bourgogne en se révoltant contre l'occupant français lors de son apocalyptique mutemaque, la Belgique en lançant d'impayables boutades et autres calembours ayant pour cible la bêtise des Français), mais à quoi servirait la moutarde si elle ne pouvait accompagner les frites, si vous me passez la trivialité de cette comparaison allégorique de bas étage ?
La Belgique, en rejoignant la Bourgogne, sa mère patrie, pourrait retrouver sa puissance créatrice et sa grandeur passée, son conservatisme bourgeois mêlé à notre ardente jovialité servirait à recréér l'harmonie spirituelle de nos deux peuples. A présent la Belgique doit choisir si elle veut de nouveau stupéfier le monde ou rester la risée d'une Europe hilare.
vendredi 12 octobre 2007
Les Semurois se plaisent fort en l'accointance des estrangers
"Les Semurois se plaisent fort en l'accointance des estrangers", voilà la devise qu'arbore fièrement la ville de Semur-en-Auxois, au point de l'inscrire en lettres gothiques sur la façade de sa porte principale, phrase écrite par le célèbre humaniste Allemand, Sebastian Münster, offrant aux touristes un formidable message d'accueil et d'hospitalité. Intrigué par cette phrase et curieux d'en savoir un peu plus sur l'histoire de cette bonne vieille ville de Semur, dont j'ai l'intention de devenir maire, je me suis livré à la lecture du livre 2 de sa fameuse Cosmographia Universalis, qui contient les chapitres sur la France, en particulier le chapitre Du reste des villes, & contrees du pays Bourguignon, & nommément de l'Auxois, Chalorois, & Maconoius, & choses remarquables en ces contrees. Quelle ne fût pas ma surprise d'y lire que cette phrase était le fruit d'une formidable supercherie, la phrase étant bel et bien tronquée. En voici le contenu intégral :
"Les Semurois se plaisent fort en l'accointance des estrangers, mais haissent bien davantage les Françoys".
Je suggère donc de faire de cette phrase, rendue à son authenticité, la nouvelle devise de Semur-en-Auxois.
En outre je ne résiste pas au plaisir de vous livrer le passage complet sur Semur, il illustre assez bien la verdeur et la bonhommie des moeurs semuroises, et plus largement, bourguignonnes :
"Les Semurois se plaisent fort en l'accointance des estrangers, mais haissent bien davantage les Françoys. De faict, lorsque je me rendys en cestuy bourg je fus ascueillys fort plaisament par ses habytants. Toutes foys je ne pus trouver oncques auberge pour y reposer, aussi je demandoys le gite à quelque bergier qui voulu bien m'hesberger pour une nuyté dans sa bergiérie. La nuyt, tandys que je dormoys pesament j'oys un grand bruy, je crus qu'il s'agissoy d'une beste. Cestoy ledit bergier qui venoy tou desnudé de son corps, il s'estriva avec un mouston et l'enscularda derechef sans austre forme de proçay dans l'enscoulure de son postérieur. Il me proposa de le resjoyndre, je restrivai puis acceptoy, et prist la place du milyeu, dite place françoyse en cestuy constrée. Les Semuroys sont décidément de fort joyeux bousgres."
mardi 9 octobre 2007
Reconciliation ? Et puis quoi encore ?
Evidemment, il va de soi qu'un morceau de ferraille, aussi aiguisé soit-il, ne saurait rattrapper les 2059 ans d'humiliation qui pèsent sur nos épaules (assez lourdement il faut bien l'avouer), mais le geste m'a néanmoins touché par sa sincérité et sa candeur. Au fond ces envahisseurs là n'ont pas été les pires que nous ayons eu, malgré leur insignifiance et leur brutalité, au moins ne mangeaient-ils pas de grenouilles.
Monsieur Sarkozy, la balle est dans votre camp à présent !
vendredi 5 octobre 2007
Une chanson anti-Français du XV° siècle
Voici une petite chanson bourguignonne de 1470, accompagnée de ses paroles. On y retrouve l'esprit qui anime les messages de ce site, preuve irréfutable de la permanence de l'âme bourguignonne, à savoir : un rejet de la France (incarnée ici par son roi), un goût de la fête et du vin, un dégoût de la violence mêlé néanmoins à une certaine fermeté lorsque cela s'avère nécessaire (pour donner des horions au Français par exemple), notre amitié avec les Picards, un amour immodéré pour le duc de Bourgogne (respect naturel du chef, à l'opposé des macaqueries françaises) enfin un réalisme joyeux et une bonhommie virile et spontannée. L'éxécution de la chanson est un peu abrupte car elle est commise par un choeur militaire, otant un peu de la sensibilité pudique de ce morceau.
En voici les paroles :
1. Reveillez-vous Picards,
Picards et Bourguignons.
Apprenez la manière d'avoir de bons bâtons,
Car voici le printemps et aussi la saison
Pour aller à la guerre donner des horions.
2. Tel parle de la guerre
mais ne sait pas que c'est:
Je vous jure mon âme que c'est un piteux faict
Et que maint homme d'armes et gentil compagnon
Y ont perdu la vie, et robe et chaperon.
3. Où est ce duc d'Autriche?
Il est en Pays-Bas
Il est en Basse Flandre avec ses Picards
Qui nuit et jour le prient qu'il les veuille mener
En la Haute Bourgogne pour la lui contester.
4. Quand serons en Bourgogne,
et en Franche Comté,
ce sera qui-qu'en-grogne le temps de festoyer
bout'ront le roy de France, dehors de ces costeaux
et mettrons dans nos panses le vin de leurs tonneaux
5. Adieu, adieu, Salins,
Salins et Besançon
Et la ville de Beaulne, là où les bons vins sont
Les Picards les ont bus, les flamants les paieront
Quatre pastars la pinte ou bien battus seront.
6. Nous lansquenets et reîtres
et soudards si marchons
Sans finir de connaître où nous arriverons,
Aidons Dame Fortune et destin que suivons
A prêter longue vie aux soldats Bourguignons.
7. Quand mourrons de malheure
la hacquebutte au poing
Que Duc nostre Seigneur digne tombeau nous doint
Et que dedans la terre où tous nous en irons
Fasse le repos guerre aux braves bourgignons
où trompes sonneront
Au dernier Alahau, quand nos tambours battront
nous lèveront bannières aux ducque bourgignon
Pour aller à la guerre donner des horions.
mercredi 3 octobre 2007
I have a dream too !
J'ai fait le rêve d'une Bourgogne enfin libre et indépendante, débarrassée du joug français qui la muséle depuis des siècles. J'ai fait le rêve des rues dijonnaises remplies de ce peuple bienveillant, heureux de se retrouver à nouveau uni, gai et fraternel, communiant dans la liberté enfin retrouvée, jouissant de son union invincible et partageant sa joie et sa rusticité bonne enfant. J'ai fait le rêve de fêtes immenses et fastueuses, Philippe_le_bonesques, simples et allègres, où l'alcool coulerait à flot, pleines de danses et de chants, de vin et d'amour, à l'opposé de ces fêtes bobos que la France nous inflige et où les policiers viennent sanctionner le moindre écart. J'ai fait le rêve d'un art nouveau, bourguignon, expression vivante de la vigueur morale et de l'enthousiasme débridé de ce peuple vivant, qui étonnera le monde entier par son originalité et sa puissance expressive. J'ai fait le rêve d'un peuple en liesse, travaillant ardemment pour couvrir ses verts côteaux labourés pieusement de ces immenses monuments qui rendront de nouveaux cultes riches et grandioses. J'ai fait le rêve d'un nouveau grand duc d'Occident (il me ressemblait d'ailleurs étrangement dans ce rêve, signe du destin ?), sacré par le pape lui même dans la cathédrale saint-Bénigne, tandis que les chefs d'Etat du monde entier acclamaient le retour tant espéré de ce pays dont la hardiesse manquait à l'univers. J'ai fait le rêve d'un peuple gorgé de générosité et de franchise, dont la véhémence serait toute entière tournée vers elle-même (et non dans la conquête comme les Français) et qui se consacrerait à l'exploration virile de son âme, à l'éternel renouvellement de sa jouissance morale et de la gaieté de son mode de vie. J'ai fait le rêve d'un nouvel Etat, stable et puissant, reconnu mondialement et dont la voix s'étendra comme un torrent lancé à travers les siècles à venir. J'ai fait le rêve d'un Etat enfin doté de la puissance nucléaire, garante de son indépendance, et qui enverra sur Paris une centaine d'ogives lourdes, balayant une bonne fois pour toute ce peuple arrogant et belliqueux. J'ai fait le rêve d'une cohorte de Français en guenilles, irradiés et mourrant de faim, réclamant désespérément une aumône à nos frontières et que nous accueillerons à grandes rafales de mitrailleuses.
Oui j'ai fait ce beau rêve, et je suis bien décidé à tout mettre en oeuvre pour qu'il se réalise !