mardi 16 juin 2009

Le manifeste de la Bourgogne Libre

A force d'accumuler articles sur articles dans ces pages, traitant de sujets aussi divers que les escargots ou la moutarde, je m'aperçois qu'il en résulte un certain manque de clarté de notre message politique et des valeurs du Mouvement de Libération de la Bourgogne. Voilà pourquoi j'ai rédigé le manifeste de la Bourgogne libre, synthèse de nos idées dans un style clair et percutant.
Ce texte est bien sûr à copier, à coller, à imprimer et à diffuser le plus largement possible.


MANIFESTE DE LA BOURGOGNE LIBRE

1. Le Destin de la Bourgogne est d'être indépendante. La Bourgogne exista avant la France et existera après elle. Toute son histoire ne fût qu'une longue lutte pour la liberté. De Vercingétorix qui opposa à Alésia son héroïque résistance à l'envahisseur romain, de la lutte des Burgondes contre les Francs, de Saint-Léger d'Autun contre Ebroin, de Boson qui érigea son grand royaume de Bourgogne jusqu'à Charles le Téméraire luttant contre Louis XI pour son duché, la Bourgogne a toujours refusé la soumission. A présent c'est à notre génération qu'il appartient d'achever ce combat, de boucler la boucle, de faire enfin de la Bourgogne ce qu'elle a toujours souhaité être : un Etat libre et indépendant !

2. Aux valeurs françaises que sont la raison, le cartésianisme, la clarté, l'équilibre et la mesure nous opposons les grandes valeurs immortelles de la Bourgogne que sont la verve, la gaieté, le sensualisme absolu, le gout du faste et de l'outrance et l'érotisme forcené, afin de défranciser définitivement tous les esprits. Nous sommes les fils de Piron, éternels ennemis de tous les Voltaire.

3. Nous voulons renverser toutes les valeurs politiques actuelles et remettre démocratiquement un duc à notre tête. L'art et l'enthousiasme nous sont plus essentiels que la comptabilité. Nous refusons le primat de l'économie sur la politique. Les petits Etats sont les plus prospères d'Europe. Nous voulons retrouver les fastes de la Bourgogne, le gout de la dépense gratuite et le sens de la générosité.

4. Nous voulons exalter l'amour à la bourguignonne et nous débarrasser de l'amour français, psychologique et sentimental, fondamentalement puritain et anti-érotique. Nous voulons célébrer l'amour sensuel et impétueux comme l'ont fait tous nos plus grands poètes : Piron, Nerciat, Denon, Crébillon, La Monnoye, Bussy et la fougueuse Valentine de Saint Point. C'est par fleuves entiers que le foutre doit se répandre. Le sentimentalisme, la tendresse, la fidélité sont les maladies infantiles de l'amour. L'amour en Bourgogne doit à nouveau être cet abandon extatique au festin des sens. Tous les cons doivent être remplis à gros bouillons de sperme ! Marchons sexe à la main vers notre indépendance.

5. Nous nous déclarons écoeurés par tout ce que la France nous propose : la bêtise triomphante, le culte des fausses valeurs, la propagande mercantiliste, la laideur généralisée, le manque de panache, l'étouffement de la joie sous toutes ses formes, le cynisme et les calculs mesquins. Nous voulons retrouver l'énergie des bâtisseurs de cathédrales, les liesses populaires et le génie artistique. Et c'est la lutte pour l'indépendance qui nous y conduira, comme elle y a conduit les Athéniens, les Romains, les Florentins, les Vénitiens, les Hollandais, les Espagnols. C'est quand la Bourgogne s'opposait à la France qu'elle a bâti la tour Philippe le Bon, sculpté le Puits de Moïse et peint l'apocalypse de Van der Weyden. C'est en défendant sa liberté qu'elle laissa éclater son génie. Nous voulons renouer avec l'appétit de vivre et l'amour de la beauté.

6. Nous érigerons une beauté nouvelle. Nous déclarons que la géométrie est une valeur anti-plastique, qui ne doit être qu'un support et nous refusons l'enlaidissement galopant du monde par la prolifération de logements cubiques. Nous voulons renouer avec la ligne sinueuse, l'harmonie des pierres, le sens de l'ornement et la beauté monumentale. L'architecture doit redevenir un art et ne plus être une industrie. Il faut raser tous les immeubles, les pavillons et les hangars, ainsi que tous les monuments français. La laideur est un crime.

7. Nous voulons redonner au vin toute sa noblesse, sa force dionysiaque, ses vertus prophétiques. Nous voulons l'arracher de la domination mortifère des oenologues pour qui le vin n'est pas un alcool. Nous n'aimons pas les produits culturels et nous voulons puiser dans l'ivresse les pouvoirs qu'en ont tiré les sibylles, les ducs, les soldats, les moines et les ivrognes. Des flots de vin doivent inonder toutes les veines. Nous voulons rouler sous toutes les tables ! Poser les peaux de tous les renards ! Le vin rend libre, bien plus que le travail. L'ivresse c'est l'infini dans un goulot. Il faut en finir une bonne fois pour toute avec la sobriété !

MOUVEMENT DE LIBERATION DE LA BOURGOGNE

En voici une version imprimable, le texte à été condensé pour tenir sur une seule page.


lundi 8 juin 2009

Le burgonde

Je mets ce site à la disposition d'un jeune burgonde un peu fantasque qui crie son enthousiasme sur les toits de monuments dijonnnais :





Bravo à lui pour avoir ainsi arbobré avec panache notre bel étendard sous le regard d'usagers de la SNCF, médusés par la proverbiale ardeur des Burgondes.
La Bourgogne Libre tire son chapeau à l'indéniable fougue de ce jeune homme un peu baroque.