mercredi 25 décembre 2013

Joyeux Noël à tous !

Le Mouvement de Libération de la Bourgogne vous souhaite à tous d'excellentes fêtes de Noël, joyeuses, fraternelles, et bien sûr, immodérément arrosées !

Et pour fêter  tout ça dans la bonne humeur, voici quelques photographies du Noël dijonnais de 1951 :


http://classiques.uqac.ca/classiques/levi_strauss_claude/pere_noel_supplicie/pere_noel_supplicie_texte.html





Joyeux Noël à vous !

jeudi 19 décembre 2013

La France contre le vin

C'est un nouveau rapport qui vient d'être rédigé et qui fait déjà grand bruit. Il a été rédigé par le puissant lobby de l'Anpaa, L'association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie, et bénéficie d'ores et déjà du soutien d'autres influentes associations, comme l'AFMRSTMEM (l'Association Française pour la Modération, le Raisonnable, la Sobriété, la Tiédeur, la Mitigation et l'Eau Minérale) et par l'ABCMT (l'Association des Briseurs de Couilles et des Malaxeurs de Testicules). Son but : combattre l'alcool, c'est-à-dire la joie de vivre !

D'après les rédacteurs de ce rapport, dirigés un dénommé Michel Reynayd, à qui l'on n'avait d'ailleurs rien demandé, le vin constituerait un véritable fléau, qui serait responsable d'innombrables excès, de débordements, d'immodération, d'ivresse et de grosses  murges en tous genres, autant de calamités qui constituent une grave atteinte à l'esprit de modération de la France, et avec lesquelles, elle a décidé d'en finir.

Et pour combattre le vin, ce rapport préconise la manière forte. Il ne propose rien de moins que d'interdire de faire l'éloge du vin sur internet (au nom de l'inique loi Evin !) - autant dire que ce serait rendre ce site parfaitement illégal- ou encore d'apposer des messages dissuasifs sur les bouteilles de vin, comme sur les paquets de cigarettes ! C'est-à-dire que ces insipides ingurgiteurs de monoxyde de dihydrogène veulent nous dé goûter de notre vin et nous infliger leurs sottes leçons de morale jusque sur nous bouteilles !


Une éthylophobie qui ne date pas d'aujourd'hui.

On voit bien que ce qui dessine, derrière ces manœuvres perverses : c'est la francisation définitive des esprits ! La dictature de la modération ! La tyrannie du cartésianisme ! Capucinade et eau minérale pour tout le monde ! Car certains osent même en parler ouvertement : la France envisagerait d'en finir définitivement avec le vin ! Son but est de devenir la plus sobre des nations, le plus raisonnable des pays, le peuple le plus blême et qui se couche le plus tôt au monde !

Vers un retour à la prohibition en France ?

Ce qu'on voit bien surtout, c'est que la France devient de plus en plus française, et qu'au fur et à mesure qu'elle dévoile la pâleur de son vrai visage, on s'aperçoit qu'il n'a rien à voir avec celui de la Bourgogne, souriant et couperosé.
Car la France peut bien penser que son problème, c'est l'alcoolisme, cela là regarde, et si elle veut vivre sans vin, grand bien lui fasse, mais qu'elle le fasse sans nous, qu’elle le garde pour elle son pays sans alcool, car nous autres Bourguignons, ce que nous voulons, c'est au contraire en boire le plus possible, ne causer que de pinard, ne vivre que dans l'ivresse !
Le vrai problème de la Bourgogne, ce n'est pas l'alcoolisme, c'est la sobriété ! Car les chiffres sont là, et ils sont alarmants : chaque année la consommation de litres de vin par habitant ne cesse de diminuer en Bourgogne, et au classement des régions les plus alcoolisées, celle-ci ne cesse de se faire damer le pion par la Bretagne ou même par le Sud-Ouest ! C'est là le vrai scandale auquel il faut remédier, en prenant au plus vite les mesures qui s'imposent : aides financières à la consommation d'alcool, promotion des cépages bourguignons, interdiction radicale de la sobriété, campagnes publiques d'incitation à la débauche et  initiation dès l'école primaire des jeunes bourguignons aux subtilités de l’œnologie et aux délices de la biture !
Autant de saines mesures, que seule une Bourgogne libre pourra adopter. Délivrons nous de la sobriété, libérons la Bourgogne  !

La Bourgogne libre est une bourgogne heureuse !

dimanche 1 décembre 2013

La Bourgogne Libre à l'assaut de la Suisse !

Il est bien loin le temps où l'idée de l'indépendance de la Bourgogne faisait sourire les incrédules et lever les épaules des imbéciles. Désormais c'est en tremblant de pétoche que les ennemis des Bourguignons évoque leur imminente libération. Aujourd'hui la chose est devenue évidente, la Bourgogne doit être indépendante, et l'idée est même si partagée que sa libération n'est plus à présent qu'une question de jours, voire de minutes (il est même très probable, au train où vont les choses que la Bourgogne sera déjà indépendante à l'heure où vous lirez ces lignes).

Les plus grandes instances politiques et militaires en sont désormais convaincues,  à commencer par l'armée suisse ! Car pour la Suisse la chose ne fait plus aucun doute. A la faveur de la crise économique, la France va bientôt se disloquer. Son empire va prendre fin et les peuples vont s'émanciper. Elle prévoit même qu'une région va prendre son indépendance à l'est et prendre le nom de Saônia. Derrière ce nom bizarre, c'est bien sûr la Bourgogne qu'il faut reconnaître, puisque son territoire comprend le duché et la comté de Bourgogne, et que Dijon est sa capitale.

C'est l'armée suisse qui la première, a admis officiellement à quel point l'indépendance lui paraissait imminente. Elle a même organisé cet été, des manœuvres militaires, en vue de se prémunir d'une nouvelle invasion bourguignonne !


La presse a d'ailleurs abondamment relaté la chose (ici ou   ). Le Figaro n'a d'ailleurs pas manqué d'évoquer la figure, d'habitude si proscrite, de Charles le Téméraire. 

L'armée suisse craint en effet que les Bourguignons, une fois devenus indépendants, ne cherchent à prendre leur revanche et à leur déclarer à nouveau la guerre. Ce n'est certes pas moi qui viendrai les rassurer à ce sujet !
Elle a même évoqué l'attaque de milices nommées "Brigades Libres de Dijon", derrière lesquelles chacun aura reconnu les intrépides membres du GALB (groupe armé de libération de la Bourgogne). 

Les préoccupations de l'armée suisse, dont le sérieux ne saurait être remis en cause, sont, je pense, assez éloquentes. A présent, il ne reste plus qu'à attendre que la crise s'aggrave encore un peu, et le chose paraît ensuite inéluctable : nous dirons adieu aux buveurs d'eau plate qui nous occupent et la Bourgogne sera enfin Libre ! 

lundi 28 octobre 2013

Mort d'Emile Louis

C’est avec une immense douleur que nous avons appris, ce dimanche 20 octobre 2013 la disparition de l’une des figures les plus fameuses de la vie bourguignonne, nous voulons bien sûr parler d’Emile Louis !


Oui toute la Bourgogne conservera un souvenir ému de bon vieil Emile Louis, chauffeur de bus inimitable, qui, en près de 40 ans de carrière, n’a pas connu le moindre accident, pas le moindre retard notable, pas le moindre pépin (à l’exception de quelques passagères égarées ici ou là dans quelque fossé).

Oui Emile, c’était l’incarnation même du Bourguignon bourru et rougeaud, jamais rétif à la besogne toujours prêt à dépanner les copains et à donner, quand on le lui demandait, un petit coup de marteau par ci ou un bon coup de couteau par-là.

Les Auxerrois témoignent d’ailleurs volontiers de sa serviabilité :



Mais plus encore qu’à la Bourgogne, c’est à l’Yonne surtout qu’Emile Louis va manquer. Car Emile Louis, c’était l’Yonne, comme l’Yonne, c’était Emile Louis ! Emile avait su incarner son département comme personne, il en personnifiait la culture et les mœurs, il symbolisait à lui seul ce mélange de jovialité et de brutalité sanguinaire qui font tout le charme et l’horreur de cet insolite département !

A la fin de ses jours, Emile Louis avait envisagé de finir ses jours dans un cloître. Dom Emile, portier des chartreux, ça n’aurait pas manqué de cachet ! Nul doute qu’Emile aurait su enseigner le catéchisme aux jeunes Auxerrois comme personne d’autre ! Mais la justice française, qui lui avait menti pour le faire emprisonner ne lui laissa pas le temps de réaliser son ultime projet, et c’est derrière les barreaux qu’Emile termina ses jours.

Oh certes Emile Louis ne fut pas un saint. Comme tout un chacun il avait ses petits défauts, ses petites manies, qui le poussèrent à commettre quelques calembredaines, à faire parfois un chouilla de rififi. Emile avait sa façon bien à lui de comprendre l’amour à la bourguignonne d’une manière qui frisait parfois l’exagération, mais après tout, qui n’a jamais pêché ?
A présent qu’il est mort, il ne nous appartient plus de juger cet homme, mais de nous recueillir sur la commune fragilité humaine qui nous lie à lui.

Adieu Emile ! La Bourgogne ne t’oubliera pas ! 




lundi 30 septembre 2013

Quand la Bourgogne sera libre...

Quand la Bourgogne sera libre :
  • On parlera bourguignon dans les écoles et on apprendra le morvandiau en L.V.1.
  • On dansera le branle en boîtes de nuit.
  • On partira en vacances à Marigny-le-Cahouet, à Prusly-sur-Ouche, à la Truchère ou à Molosmes.
  • On verra à la télévision des gens se battre en discutant de climats.
  • Les adolescentes auront des posters de sculpteurs dans leur chambre.
  • On brandouillera toute la journée.
  • Les buveurs de vin coupé et de bordeaux seront écartelés au Morimont.
  • Les foies cirrhosés seront honorés comme des marques de sagesse.
  • On organisera des banquets si copieux, si arrosés, si longs qu'on oubliera qu'ils ont jamais commencé.
  • La cour de Bourgogne sera le centre de l'Europe.
  • Tous les enfants s'appelleront Charles, Philippe ou Jean.
  • On ne construira plus qu'en pierre, en bois et en tuiles vernissées.
  • L'ébriété sera obligatoire. La police se saisira des personnes coupables de conduite en état de sobriété sur la voie publique pour les emmener dans des cellules d'engrisement.
  • Les routes seront élargies pour permettre aux voitures de zigzaguer.
  • Tous les renards seront glabres à force d'être écorchés.
  • La campagne sera plus peuplée que la ville. Il y aura des forêts immenses peuplées d'animaux sauvages. La vie rurale redeviendra dangereuse et passionnante.
  • On verra au dessus des collines, au fonds des bois, au détour des sentiers, des monuments sublimes, des sculptures fantastiques, des châteaux fabuleux aux formes jamais vues.
  • On se réveillera et on trouvera la manière d'avoir de bons bâtons.
  • Il ne sera plus nécessaire d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer.
  • On bandera d'or et d'azur.
  • Les couilles n'auront pas le temps de se remplir qu'elles seront siphonnées.
  • On connaîtra des joies plus fortes, des ivresses plus intenses, des amours plus tragiques.
  • La mode reviendra aux poulaines et aux hennins.
  • On remplacera la mélancolie par le courage, le doute par la certitude, le désespoir par l'espoir, la méchanceté par le bien, les plaintes par le devoir, le scepticisme par la foi, les sophismes par la froideur du calme et l'orgueil par la modestie. 
  • Dieu viendra habiter en Bourgogne. Il sera vigneron.

dimanche 25 août 2013

Cuba est avec nous !

Cet été, alors que je pérégrinais dans les Caraïbes, c'est avec une extrême satisfaction que je vis que le gouvernement cubain, fidèle à son esprit révolutionnaire, apportait son soutien le plus ferme au Mouvement de la Bourgogne Libre, et ce, de la manière la plus claire, puisqu'il n'avait pas hésité à faire flotter sa bannière aux côtés de son propre drapeau :

 Les drapeaux de Cuba et du M.L.B. qu'un souffle de liberté anime !

Oui, que nos ennemis se le tiennent pour dit : désormais le MLB n'est plus un simple groupe isolé, mais il fait partie d'un mouvement révolutionnaire d''émancipation des peuples, d'ampleur internationale !

Bien sûr, certains pourront trouver ce soutien surprenant. En réalité, il est parfaitement logique, et il suffit d'observer certains similitudes absolument frappantes pour s'en convaincre :



Hasta la victoria siempre, companeros !

jeudi 11 juillet 2013

Libération de la Bourgogne à vélo

C'est les vacances, enfin ! L'été est là, la nature nous appelle, la campagne bourguignonne s'offre à nous !
C'est l'occasion de la parcourir, pour enfin la libérer, comme cette petite vidéo en fait la démonstration :


mardi 18 juin 2013

Le Samoa au secours de la Bourgogne

La nouvelle n'a pas fait grand bruit dans la presse française (et on en devine les raisons), mais l'évènement est peut-être historique. L'ONU semble enfin décider à sortir de sa léthargie. Si Bang Ki Moon, en effet, s'entête à demeurer sourd à nos légitimes appels, l'assemblée générale de l'ONU est quant à elle plus prompt à agir, et à agir vite, puisqu'elle vient de sommer la France d'organiser un référendum sur la décolonisation de ses territoires polynésiens. Cette initiative, qui a provoqué l'ire de la France et des Etats Unis fut à l'initiative de 5 courageux pays que sont les îles Salomon, Nauru, Tuvalu, Samoa et le Timor Oriental.
Constatant avec plaisir que ces quelques Etats du Pacifique ne semblaient pas insensibles à la cause des peuples colonisés, je me suis empressé de me saisir de mon plus beau stylo bic pour écrire au souverain du Samoa et lui demander de faire pour la Bourgogne ce qu'il venait de faire pour la Polynésie française.
Voici la missive que j'envoyai à cet auguste souverain :




A présent il n'y a plus qu'à attendre que le Samoa agisse et gageons que dans peu de temps, la question bourguignonne devrait agiter les hautes sphères de la diplomatie internationale.

Cher Tupua Tamasese Tupuola Tufuga Efi, toute la Bourgogne compte sur vous !

mardi 30 avril 2013

Sens est-elle une ville bourguignonne ?

Il est une question que l'on soumet souvent au MLB, et qui est celle des frontières de la Bourgogne indépendante. A cela, j'avais pris coutume de répondre qu'elles seraient celles de l'actuelle Bourgogne et de la Franche-Comté, ce qui me parait être la solution la plus simple et la plus consensuelle. Mais en étudiant les choses de plus près, je m'aperçus qu'il existait, entre la France et la Bourgogne, un très vieux contentieux, semblable à celui de l'Alsace pour la France et l'Allemagne : le Senonais !

Situé dans les régions hyperboréennes de la Bourgogne, le pays senon ne se trouve qu'à quelques kilomètres de Paris, dont il subit avec le plus de force les fétides émanations de tiédeur et de cartésianisme. Historiquement déjà, la question senonaise a toujours été problématique. Sens ne fut en effet bourguignonne ni à l'époque des Burgondes, ni à celle des grands ducs de Bourgogne. Elle fut pourtant incorporée au royaume burgonde du bon roi Gontran ainsi qu'au premier duché de Richard 1er le justicier. C'est à la Révolution française que Sens fut définitivement rattaché à la Bourgogne, de sorte que la culture bourguignonne y a largement pénétré au cours des deux cents dernières années. Intrigué par cette épineuse question, je décidai de mener ma propre enquête et de me rendre en la ville de Sens,pour y noter, d'un côté, tout ce que j'y observerai de proprement bourguignon, et de l'autre, tout ce qui relèverai de la fade modération française.


A ma descente du train, je fus d'emblée charmé par l'aspect général de la ville de Sens. Ses petites rues sinueuses, joyeusement désordonnées, ses immeubles anciens aux façades à colombage et ses jardinets en friche, m'évoquaient parfaitement le charme de Dijon ou même d'Auxerre. Arrivé au centre ville, mon coeur bondit de joie quand mon regard se posa sur le toit si splendidement bourguignon de l'évêché. Puis c'est la façade de la cathédrale qui m'enchanta, par son Christ couronné au salut si jovial, et surtout par ses sculptures de vignes gorgées de raisin. C'est entièrement satisfait que je m'assis à la terrasse d'un restaurant pour y commander un jambon à la sauce chablis arrosé d'un petit vin de pays. Non vraiment, pensai-je, j'avais été bien bête de soupçonner un seul instant cette charmante ville de n'être pas bourguignonne et je n'y avais pas encore décelé le plus chétif caractère hexagonal, à ma grande satisfaction.

Ô chers toits de ma Bourgogne !

Alors que j'avais fini mon repas et que je me dirigeai vers le comptoir pour régler ma note, j'entendis deux ouvriers, qui y étaient accoudés, lancer à la patronne :
- Heh sers nous donc deux verres de Kir.
Je leur adressai un cordial clin d'oeil pour bien leur signifier à quel point j'approuvai la bourgognité de leurs moeurs. Mais quelle ne fut pas ma déconvenue quand j'entendis la serveuse leur rétorquer :
- Kir comment ? Kir mûre ou kir framboise ? (sic !!!!!)
Et les deux ouvriers de répondre d'une même voix (je jure que je n'invente rien !) :
- Kir mûre pardi !
Cette fois ce n'était plus un clin d'oeil que je leur adressai mais une grimace de violent dégoût, et quittai sans plus tarder ce triste bouge (il est vrai qu'il s'agissait officiellement d'une crêperie  mais cela ne justifie tout de même pas ces pratiques barbares !).
Je voulus aller oublier mon écoeurement en visitant l'intérieur de la cathédrale, mais c'est avec horreur que j'y appris que Sens avait été, pendant des siècles, l'évêché de Paris ! Je trouvais même à l'intérieur de ses murs le tombeau du Dauphin ! Je me sentis soudainement comme si j'avais ingurgité un plein tonneau d'eau baril. J'étais comme pris par de violents sentiments de modération.... Je me sentais en France !


                              L'arme du crime

Cette fois je n'y tenais plus, j'étais au bord de la syncope, mais je décidais néanmoins de laisser un dernier espoir à cette ville de me prouver son appartenance à la Bourgogne. Un peu de pluie qui se mit à tomber me fournit l'occasion idéale pour effectuer le plus efficace des tests de bourgognitude. Placé sur le parvis je m'adressai finement à deux passants.
- Sacristi ! leur dis-je, il pleut ! Et dire que je n'ai pas pensé à prendre de parapluie. Je vais être gaugé vous ne croyez pas ?
J'accompagnais ma parole d'un regard complice pour bien me faire entendre, mais les deux promeneurs se regardèrent entre eux avec un air médusé, comme si m'étais exprimé en langue papoue. J'insistai néanmoins :
- Oui, gaugé de chez gaugé. Tripé quoi ! Avec cette rabasse.... Non ? 
Les deux badauds désarçonnés  partirent en haussant les épaules. Pour bien leur signifier tout mon mépris et toute ma colère je leur adressai un violent bras d'honneur coiffé de deux cornes d'escargots.
Ah ces foutus Français !
Cette fois plus rien ne me retenait dans cette ville étrangère où l'on ne comprenait même pas ma propre langue ! Ah Sens ! Ah quel temps j'avais perdu dans cette ville épouvantablement voltairienne ! Ah qu'on ne parle plus de Sens ! Fini Sens ! Sens ? Interdit ! 

J'en étais là dans mes pensées, tandis que mes pas me guidaient avec hâte vers la gare, quand soudain une voix m’interpella. Je me retournai et je vis un splendide clodo, bien crasseux, magnifiquement aviné, qui portait une bouteille de gros rouge à la main. Il bredouilla quelques mots, parfaitement incompréhensibles avant de s'affaler sur le sol et d'y déposer une immense peau de renard.
Ah, génial ivrogne ! Mon coeur, comme foie, furent émus et pour un peu je l'aurais pris dans mes bras, mais son odeur fétide m'y fit renoncer.
Non décidément, pensai-je, une ville qui abrite d'aussi beaux spécimens de buveurs, en plein après-midi!, ne peut pas ne pas être un peu bourguignonne. 
Après tout, comme l'a très bien Maurice Chaume, la Bourgogne a un centre mais n'a pas de frontières. Si Sens ne fait décidément pas partie du centre de la Bourgogne, rien ne s'oppose à ce qu'elle soit néanmoins incluse dans ses frontières, telle fut la conclusion de mon voyage.

Et vous chers lecteurs, et je m'adresse plus particulièrement aux Senonais, pensez-vous que Sens soit une ville bourguigonne ? 

mercredi 27 mars 2013

L'armée des ombres

Jean Rispal, jeune résistant, l'explique très bien dans cette vidéo. La Résistance commence toujours pas des gestes en apparence anodins, mais qui suffisent à dire héroiquement non, à exprimer le refus de la soumission, et qui sont les préludes d'une révolte plus vaste. C'est ainsi que la résistance à l'occupation allemande commença timidement par quelques graffitis, quelques tracts, avant d'embraser le pays tout entier et d'en expulser victorieusement les occupants illégitimes.

Ainsi en fut-il pour la résistance française, ainsi en sera-t-il de même pour la résistance bourguignonne.
Les Jean Moulin de Bourgogne sont déjà là, tapis dans l'ombre. Partout les signes se multiplient, l'espoir renaît, la colère gronde, le peuple de Bourgogne est prêt à se soulever.
En témoigne cet article du bien public, daté d'un an tout juste, que je découvre aujourd'hui et que je livre à votre curiosité :

http://www.bienpublic.com/grand-dijon/2012/03/27/vive-la-bourgogne-libre

En bas de la rue Berbisey, il y a cette petite ruelle, la cour des Frères, qui serpente jusqu’à la rue Tivoli. Selon le jour de la semaine, elle est soit à la limite du présentable, soit carrément “crade”. D’ailleurs, dans le milieu de la nuit dijonnaise, elle est élégamment surnommée “la rue de la pisse”. Ce week-end, les petits matins de gueule de bois laissaient traîner dans la cour des Frères des briques de jus de pomme, mais pas très loin des bouteilles de vodka et des bouteilles de rouge, bues jusqu’à la dernière goutte. Au milieu, des rigoles de ce qu’on fait quand on a trop bu et, sur les murs, cette inscription : « Bourgogne libre, et que le vin coule à flot ». C’est dit !

Gloire à cet anonyme graffiteur et vive la Bourgogne Libre !

dimanche 10 mars 2013

Prophéties pour la Bourgogne

2012, on s'en souvient, fut l'année de la grande prophétie des Mayas, qui nous avaient annoncé, pour le 21 décembre, la fin du monde, où à tout le moins, un radical changement d'ère. Force est de constater que, depuis le 21 décembre 2012, le monde ne se porte pas fort mal, et que s'il y a eu un changement d'ère, celle qui a émergé ressemble bougrement à celle qui lui a précédé.
Cependant, si les Mayas n'étaient visiblement rien d'autre que de vulgaires escrocs, il est un homme dont les talents de visionnaires ne sont plus à démontrer, c'est Michel Nostradamus ! En plein milieu du XVI° siècle, cet apothicaire de haut renom composa un certain nombre de quatrains qui se sont révélés étonnamment prophétiques.
Qu'on en juge.
250 ans avant son avènement, Michel n'avait-il pas prédit, et avec précision, la venue au monde de Napoléon 1er dans les lignes suivantes ? :

Cent.1 - 60
Un Empereur naîtra près d'Italie,
Qui à l'Empire sera vendu bien cher,
 Diront avec quels gens il se rallie,
Qu'on trouvera moins prince que boucher.

De plus, Nostradamus n'avait pas seulement prédit l'avènement de l'empereur, il avait également prédit, avec une redoutable clairvoyance, sa chute, et son exil temporaire sur l'île d'Elbe, qui préluda à sa défaite définitive  ! Voyez plutôt :


Cent. 1 - 32
Le grand empire sera tôt translaté
En lieu petit, qui bientôt viendra croître :
Lieu bien infime d'exigu comté,
Où au milieu viendra poser son sceptre.

Mais ces augures sont encore peu de choses. D'une manière toujours plus époustouflante, avec cette fois quatre cents d'avance (!), le père Nostradamus, parvint à prédire, avec d'irréfutables détails, la révolution islamique d'Iran de 1979, au cours de laquelle l'ayatollah Khomeiny, après un exil en France, renversa la famille royale. Lisez ceci :

Cent.1 - 70
Pluie, faim, guerre en Perse non cessée,
La loi trop grande trahira le monarque,
Par là finie en Gaule commencée,
Secret augure pour à un être parque.



Même les plus sceptiques d'entre nous ne sauraient manqué d'être troublés par de semblables coïncidences. C'est donc toujours avec profit que l'on peut se plonger dans les quatrains de cet extravagant médecin.
Or, l'autre jour, en compulsant fiévreusement les pages sibyllines de ces fantastiques prophéties, je m'aperçus que Nostradamus avait émis un certain nombre de prédictions sur la Bourgogne qui m'ont paru du plus grand intérêt, et que livre à votre attention.
Disons d'abord tout net que ses oracles bourguignons ne sont pas tous des plus heureux, que des heures violentes ne sont d'ores et déjà conjecturées.
Ainsi, Michel fait cette lugubre annonce :

Cent. 1 - 80 
De la sixiesme clair splendeur celeste,
Viendra tourner si fort en la Bourgongne,
Puis naistra monstre de très hideuse beste,
Mars, Avril, May, Juing, grand charpin et rongne.


Que sera-ce que cette hideuse beste dont il est ici question ? Nostradamus faisait-il allusion à la venue de François Hollande qui doit en effet se tenir demain, à Dijon ? Ou bien s'agirait-il d'un monstre pire encore ? François Rebsamen tiendra-t-il compagnie au président français ?
Difficile à dire, mais nous ne sommes pas pressés de voir s'accomplir un tel cauchemar.
Fort heureusement, tous les quatrains qui concernent la Bourgogne ne sont pas du même tonneau. Certains sont même beaucoup plus réjouissants, comme celui-ci :

Cent. 4 - 17
Changer à Beaune, Nuy, Chalons et Dijon.
Le Duc voulant amender la Barée,
Marchant près fleuve, boisson, bec de plongeon.
Verra la queue : porte sera serrée.

Oui, vous avez bien lu : Nostradamus parle bel et bien d'un duc de Bourgogne ! Nous reverrons donc bientôt le grand duché renaître ! N'en doutons plus ! Et avec quel duc  ! Un duc pris de boisson, bien ivre, se promenant le long de la Saône et choyant ivre mort dans la flotte ! bref, un duc bien bourguignon tel que nous l'appelons de nos voeux.
Ah puissions nous voir bientôt cette "queue" et cette "porte fermée" !

Michel promit en outre à ce duché à un grand destin européen. Il composa en effet ces vers :

Cent. 2 - 74
De Sens, d'Autun viendront jusques au Rosne,
Pour passer outre vers les monts Pyrennees,
La gent sortir de la marque d'Anconne,
Par terre et mer suivra à grand traines.


Oui, tout indique que les Bourguignons, à nouveau se lèveront, sortiront de leurs frontières et marcheront glorieusement vers le Sud, comme leurs ancêtres les Burgondes. Heures exaltantes en perspective !

Marcher hors de ses frontières. La Bourgogne en aura-t-elle le pouvoir ? Pour Nosttradamus, cela ne présente pas le moindre doute. Il nous est en effet annoncé que dans l'avenir, le pouvoir bourguignon sera terrible ! Ce quatrain, riche d'espoirs, nous le garantit : 

Cent. 2 - 76 
Foudre en Bourgongne fera cas portenteux,
Que par engin oncques ne pourroit faire,
De leur senat sacriste fait boiteux,
Fera scavoir aux ennemis l'affaire.


Oui vous avez bien lu : un jour, la Bourgogne se dotera d'une arme redoutable, que nul autre pays ne saura imité et qui s'abattra comme la foudre sur ses ennemis ! Oui nous ferons "savoir à nos ennemis l'affaire" ! La Bourgogne sera bientôt l'une des plus grandes puissances militaires de ce continent  Tremblez bouffeurs de crapauds ineptes, car votre règne en Bourgogne, touche bientôt à sa fin ! Nostradamus vous l'annonce !

Ainsi, ces géniales prophéties  rejoignent presque en tous points celles du Mouvement de la Bourgogne Libre et coïncident parfaitement avec la logique historique. L'étude de l'Histoire, l'analyse politique et l'astrologie parlent d'une même voie, elles aboutissent toutes à la même irréfragable conclusion : la Bourgogne sera libre !



"Hexagone sera bientôt brisé
Les buveurs d'eau seront tout desconfyts
Grand vin bu sera en moult quantité
Par les vainqueurs grisés et esbaudis"
Prophétie du M.L.B.

jeudi 31 janvier 2013

La Saint-Vincent à Châtillon-sur-Seine

La Bourgogne a ses saints, qu'elle honore pieusemet. Elle a Saint Benigne, son évangéliste, Saint André bien sûr, son protecteur ou encore Saint Bernard, le "docteur savoureux". Mais il est un saint qui y fait l'objet d'une dévotion toute particulière, et on comprend pourquoi, c'est Saint Vincent, le saint patron des vignerons.
Saint Vincent est en quelque sorte le Bacchus du catholicisme, le poivrot du Panthéon, le pilier céleste des comptoirs du paradis, autant dire le plus bourguignon de tous les saints !
Chaque année, la célébration de la Saint Vincent est une tradition à laquelle les Bourguignons ne dérogent pas, et qu'ils célèbrent avec la dévotion qui les caractèrise : dégustation, ingurgitation, bibition, bans bourguignons et peaux de renards ! Tels sont les caractères de la vraie foi bourguignonne !
Cette année, par un hasard inouï, la fête de la Saint-Vincent, que l'on célèbre chaque année dans un vignoble différent, se tint non loin de chez moi, à Châtillon-sur-Seine ! A cette nouvelle, je n'hésitai pas et précipitai au plus vite mon gosier en cette charmante ville pour rendre hommage à ce saint si sympathique !



Dès mon arrivée dans cette ville, je fus agréablement surpris par la splendeur des décorations qui en paraient les rues : guirlandes de crépon en formes de bouchons de pinard, grappes de ballons gonflés en formes de raisins... Je retrouvais là tout ce goût naîf, touchant, grotesque et bachique si propre à la Bourgogne et qui m'enchanta positivement !
A l'accueil, et pour une somme dérisoire, je fis l'acquisition d'un kit de dégustation qui offrait à mon goulot goulu la possibilité de goûter aux crémants de Bourgogne en toutes couleurs, les millésimés, les blancs, les rosés, les blancs de blanc, et même (ô paradoxale bichromie !) les noirs de blanc !




Alors, partout ce ne fut plus devant moi qu'une immense et joyeuse fête. Une flute  d'un excellent pinard en ébullition à la main, je déambulais au milieu de trognes de bourguignons épanouies, bien rougeaudes, aux sourires francs, ce n'étaient que tapes dans le dos, verres trinqués et éclats de rire.
Non, il n'est pas de fête plus joyeuse et plus bourguignonne que la Saint-Vincent. A chaque coin de rue, on s'y embourgognise dans des bourgogneries bien bourguignantes ! On n'y boit que du bourgogne et on n'y mange que bourguignon (escargots, gougère et boeufs) ! Ah Bourgogne ! Comme y sent libre, et ivre et loin de la France !




Malgré l'état d'euphorie où le crémant et la bonne humeur générale m'avaient plongé, comme en témoignent ces quelques photos, je n'en oubliais pas pour autant ma tâche militante et profitai de l'occasion pour distribuer ici ou là quelques autocollants et quelques manifestes de la Bourgogne Libre, à des Bourguignons particulièrement réceptifs à notre cause.


La religion n'avait pas certes été oubliée. On organisa une procession et une messe, auxquelles je n'assistai pas, en raison de leur caractère éminemment matinal. Je pus en revanche admirer quelques oeuvres d'art, comme cette délicieuse sculpture de vierge qui tient en ses mains la chose la plus sacrée au monde, je veux dire le raisin !


Mais la Saint Vincent, ce n'est pas seulement le vin et la religion, c'est aussi l'amour à la bourguignonne ! Partout, aux 4 coins de la ville, des bourguignonnes plantureuses me ravirent par le spectacle de leurs formes généreuses qui s'animaient au mouvement sensuel des danses érotiques de Bourgogne, provoquant dans la foule un émoi bien compréhensible.

Ô charmes ineffables de la Bourgogne !
Ô bourguignonnes bandaisons !

Oui, tout véritable bourguignon se doit de participer au moins une fois à cette merveilleuse sauterie, et qui veut comprendre à quoi ressemblera la Bourgogne quand elle sera libérée, doit venir s'enivrer à la Saint-Vincent !

J'émettrais toutefois une légère critique à l'encontre de cette délicieuse bacchanale : et qui est sa date ! Quel est le fieffé imbécile qui eut l'idée de placer la vénération de ce saint en plein de mois de janvier ! Boire toujours agréable, mais il est tout préférable de le faire au soleil plutôt que sous la neige, qui ne nous a d'ailleurs pas épargnés cette année. Au bout de quelques heures, j'étais moi même totalement engourdi, tremblant de froid, ma sensibilité était abolie et j'étais même si congelé qu'il m'arrivait d'oublier que j'étais ivre !
Quand la Bourgogne sera libre, il serait de toute première nécessité de demander au pape une légère modification de l'éphéméride et un échange entre le jour de la saint vincent et celui de quelque autre saint célébré au mois de mai. 

Vive Saint Vincent et vive la Bourgogne Libre !

lundi 14 janvier 2013

Bonne année 2013

L'année 2012 s'est achevée.
La fin du monde n'a pas eu lieu. Mais qui sait si la fameuse prédiction des Mayas n'était pas en réalité l'annonce d'une nouvelle ère ? D'une ère qui verra enfin la libération définitive de la Bourgogne et le triomphe de toutes ses valeurs ?
Voilà du moins tout ce que l'on peut souhaiter pour l'année nouvelle.

En attendant, dans la grande tradition du MLB, voici une chanson de Dufay pour vous fêter une bonne année, interprétée cette année par un groupe de sympathiques nippons (ce qui prouve que la culture bourguignonne est appréciée dans le monde entier).




Très bonne année à tous les Bourguignons Libres !